Avec une cité médiévale nichée au cœur de ses remparts du XVème siècle, un réseau d’eau souterrain alimentant un nombre considérable de puits et ses petits jardins datant du Moyen-Âge, Saint Mitre les Remparts dispose d’un patrimoine unique en Basse Provence.
Située sur un isthme entre la Méditerranée et Etang de Berre d’à peine 6 km, la ville bénéficie d’hivers doux et de soirées ventilées par la brise de mer. Ce territoire apprécié depuis la plus haute Antiquité est parfaitement cartographié depuis le XVIIIème siècle par les Cassini.
La proximité de la branche sud de la Via Domitia entre Marseille et Arles lui valut une implantation humaine précoce, sur le site de Saint-Blaise.
Après l’abandon de l’antique cité gauloise, l’habitat se réfugia puis se développa sur ce petit plateau d’environ 1.5 km2 qui constituait un site défensif naturel, à l’est des vastes étendues plates de la Crau et de la Camargue, et suffisamment éloigné de la côte pour se protéger des incursions sarrasines.
Le calcaire de la falaise reposant sur un affleurement argileux offrait une résurgence permanente visible à la Fontaine des 3 canons. Plus particulièrement, la plaine alluviale du vallon de Massane à l’est, les restanques et le bassin du Pourra à l’ouest où se trouvent les trances d’une ville romaine, assuraient un bon potentiel agricole complété par les ressources de l’élevage, de la pêche et de forêts.
A cela s’ajoutait encore la richesse en sel qui fut longtemps une source de revenus importante. Si le site était suffisamment éloigné de ce premier fléau de la Provence que constituaient les crues de la Durance, il n’échappait pas, hélas, au mistral qui pèse aussi bien sur les cultures que sur l’humeur des gens et à l’autorité du Parlement d’Aix.